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mardi 15 septembre 2009

ça sent bon la marée!

Niveau geek requis: 1

Allez on entame la dernière ligne droite de ces compte-rendus de ballade avec un jardin de plus.
Le jardin Hama-Rikyū, appelé parfois "jardin isolé" se trouve à proximité de la crié aux poissons de Tokyo, autour de laquelle on peut trouver les sushis les plus frais de toute la capitale (ah sushis… bave), c'est-à-dire face à l'embouchure de la Sumida dans la baie de Tōkyō.

Tout d’abord un peu d’histoire :
Fondé en 1654 par une branche annexe de la famille régnante des Tokugawa, c’était au départ une résidence. Après diverses catastrophes naturelles (eh oui on est au Japon tout tremble ou prend feu…), il devient plus un lieu d’agrément et on y construit plusieurs maisons du thé.
Après divers changements de propriétaires durant la période Meiji, on l’aménage pour accueillir les dignitaires étrangers. Pour cela on y construit le premier bâtiment à l'occidentale du Japon.Cette maison servira d’hôtel de luxe notamment au président des Etats-Unis Ulysses S. Grant en 1879. Vous aller rire, mais ce bâtiment aussi a été détruit… Si on ajoute à cela le grand tremblement de terre de 1923 qui ravagea la totalité de la capitale (eh oui construire en bois c’était pas une bonne idée les enfants…), puis les bombardements de 1945, on comprend que ce parc n’a plus vraiment son aspect de départ…

Parlons du jardin lui même à présent
Faisant environ 25 hectares, il est quasiment entouré par des douves à la japonaise (avec de grands murs lisses) reliées à la mer. Autant vous l’annoncer directement, voici un parc qui sent bon la marée et les embruns !


L’une de ses particularités, c’est que le traditionnel lac central des parcs japonais est ici une lagune (lac d’eau salée si vous préférez) qui se remplie à chaque marée haute via une écluse dont l’odeur n’envie rien à celle de la criée toute proche. On la nomme Shiori-no-ike, lagune de la marée montante (ouah quelle poésie et quelle recherche d’originalité).



Comme dans tout lac japonais, il y a une île en son centre (c’est un lemme considéré comme acquis) reliée à la rive par trois ponts particulièrement beaux (couverts de glycine et tout). Si on ajoute à cela que sur cette île se trouve une superbe maison du thé (reconstitution de l’originale) franchement on approche de la perfection photographique. Elle est encore en activité et est très agréable, je vous la conseille si jamais vous passiez par Tokyo (pour 500yens c’est vraiment donné !).




A l’entrée du parc trône le pin tricentenaire planté en 1709. Un arbre gigantesque, résistant parait il aux bombes de 150kg.


La seconde particularité de ce parc c’est d’avoir été dédié à la chasse aux canards… En gros, on a deux lacs avec une île centrale et dont les rives sont ponctuées de couloirs avec des postes d’observation, et entourées d’une végétation très dense.


Alors d’après les panneaux ils chassaient avec des filets. Du coup vu que de nombreux volatiles ont été tués dans ce parc, un monument funéraire leur a été construit… La peur de l’esprit des canards c’est bien la première fois que je vois ça… peut être que pour relancer l’intrigue de Bleach ?


On trouve aussi de vastes champs de fleurs contenant notamment 60 espèces de pivoines (moi qui croyait qu’il n’en existait qu’une!




Ce parc est également une station de la navette fluviale qui permet de faire de jolies croisières dans la baie de Tokyo.
Allez pour conclure une petite photo qui montre qu’avec un peu de chance dans les dates on peut tomber sur un petit spectacle traditionnel bien sympathique.

dimanche 23 août 2009

Il est ton maître à présent!

Niveau geek recquis: 1
Deuxième partie de l'article sur le palais de l'empereur: Le Jardin de l'Est!

Le Jardin de l'Est, d’une superficie de vingt-et-un hectares, fait penser à un château japonais (c’est d’ailleurs marrant, mais ça a été un château japonais). Il est entourés de hautes murailles lisses donnant sur les douves. A l’intérieur même du château on retrouve à nouveau ces murs qui dessinent des cercles concentriques jusqu’au pied du donjon (qui culminait à plus de 50 mètres de hauteur). Le promeneur est donc amené à suivre le parcours d’éventuels envahisseurs entre les portes, les corps de gardes, et les différentes enceintes.
Du château ancien, il ne reste donc plus grand-chose, à part les éléments suscités. Il faut dire que les japonais aimaient construire en bois dans un pays fréquemment touché par les tremblement de terre, les typhons, les incendies et les éruptions volcaniques… fallait pas s’attendre à des miracles (et j’ai pas parlé des bombardements de 1945)
En gros il est divisé en différentes parties, chacune étant dédiée à un style particulier. Comme dans tout jardin japonais, différentes variétés de fleurs et d’arbres agrémentent le jardin, chaque saison offrant au visiteur des paysages nouveaux. Par exemple, on trouve le jardin des roses et un célèbre jardin d'iris très visité au printemps.
Sur ce place aux clichées:


L'entrée majestueuse avec un cadenas gros comme deux fois mon torse.




Les corps de garde, les seuls (enfin pas tout à fait) bâtiments encore intacts de château d'Edo.


Les remparts se ressemblent tous, ils n'en demeurent pas moins impressionnants.



On trouve aussi des anciennes tours de gardes, qui servaient aussi de greniers à grain (de riz).


Une grande partie du parc est occupée par une pelouse sur laquelle on peut venir s'allonger. Mais c'est en plein soleil.



Le jardin des roses, et celui des iris.


Les fondations du donjon.


Et une maison du thé.


Et pour finir un beau lac au milieu du jardin d'agrément.
Les nombreuses autres photos seront bientôt sur mon profil facebook.

vendredi 21 août 2009

L'empereur te révelera la vraie nature de la force

Allez ! On se remet aux carnets de voyage. Aujourd’hui on parle du palais impérial de Tokyo (ou Kokyo littéralement « Résidence de l'Empereur ») demeure de l'empereur du Japon. D’une superficie de 3,41 km², il est situé à l'emplacement de l'ancien château d'Edo, résidence des shoguns Tokugawa, il garde de son passé de château-fort quelques vestiges de fortifications que sont les très imposants murs inclinés en pierre lisse, et surtout les douves qui l’isolent du reste de la ville.



Il est organisé en trois îles reliées entre eux par de nombreux ponts et entourée par de profondes douves :

-Le Jardin extérieur du Kokyo, au sud-est, qui sert d'avant-cour au palais.

-Le Parc du Palais impérial et le Jardin Nord ou Kitanomaru, contenant notamment le hall Budô, complexe sportif construit pour les jeux olympiques de 64.

-Le Jardin de l’Est qui en plus d’être splendide abrite notamment le musée des Collections impériales.On traitera ce dernier plus tard car il vaut bien une note à lui seul.

Avant de parler de ces choses plus avant, résumons un peu l’histoire de ce site :
Le premier château d’Edo date de 1457, il fût le centre politique du Japon de 1603 à 1867 durant tout le shogunat des Tokugawa. Après la restauration Meiji et l'éviction des shoguns (une histoire sympa et pas avare en coup de katana, mais on en reparlera), la cour impériale migre de Kyoto vers Tokyo et squatte alors la forteresse qui devient la résidence de l'empereur. Comme une bonne partie de Tokyo, il fut bombardé et détruit pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit à l'identique. Cependant au cours de son histoire, il a aussi subit des incendies à répétitions, et des tremblements de terre, bref aucun bâtiment ou presque n’est ancien.

En chiffres c’est près de 23000m² réparti dans 7 bâtiments. Bref plutôt cossu, mais invendable sans ses trois régiments de femmes de ménage.

On s’en doute, et pour cause de locataire, la majorité du palais lui-même n'est pas accessible au public à l'exception des jardins de l'Est. On ne peut visiter l'intérieur du palais que deux jours par an : le jour de l'anniversaire de l'empereur (23 décembre) et le nouvel an (2 janvier) ; tandis que le susnommé locataire est partie fêter tout ça en ville avec moult saké. Ces deux jours, après de nombreuses (dizaines d’) heures d'attente, le public peut apercevoir pendant quelques secondes seulement le souverain à un balcon, (non mais il se fout de la gueule de qui ! Chez nous pour moins que ça on l’aurait déjà raccourcit de 30cm).

Bon allez place aux clichés!

Le jardin extérieur :

Bas en gros c’est la place devant l’entrée principale du palais. Que dire de plus… ah si il envoie du lourd !


La modeste porte du jardin extérieur.


L'entrée des appartements de sa majesté (le bâtiment au fond), joli mais inaccessible.


L'entrée principale du palais.


Quel dommage que tout ces bâtiments soient modernes.


Ça c'est des remparts!


Jardin du Nord :


Le Kitanomaru, anciennement occupé par la garde de l'Empereur (samouraïs et tout ça tout ça), n’a plus de jardin que le nom. En effet, situé à coté d’une autoroute, il abrite notamment le Budokan, un stade pour les compétitions d’arts martiaux (ainsi que les parkings qui vont avec),


mais aussi le Musée des Sciences (au rez-de-chaussée duquel il y a un grand magasin d'occasions).


Et le musée d'art moderne



Du coup c’est vrai qu’il ne fait pas le poids en comparaison du jardin de l’Est, mais néanmoins on peut y voir deux ou trois choses intéressantes.

Comme la porte Tayasu-mon, une porte assez imposante qui donne sur des remparts et des douves très hautes de ce coté. Étrangement, c’est à cet endroit que j’ai le plus l’impression de me trouver dans un ancien château fort, sans doute à cause du fort dénivelé entre l’enceinte et la rue en bas.



A la limite du palais impérial, se trouve le sanctuaire Yasukuni-jinja.


Fondé par un chef militaire de haut rang de l'armée impériale sous le règne de l’empereur Meiji est dédié à la mémoire de tous les Japonais morts à la guerre, au service de l'empereur, entre 1853 et 1945, soit près de 3 millions de morts.
Le petit problème vient du fait qu’au nom de l'unité nationale, les autorités japonaises ont inhumé ici des militaires anonymes de tout rang (sans que l’on demande à leur famille d’ailleurs), mais aussi des criminels de classe A de la seconde guerre mondiale. Autant dire que les visites d’officiels sont ici toujours très controversées et faites généralement à titre privé.
A cause de ce qu’il représente c’est le lieu de rassemblement des nationalistes nippons, nostalgiques de la "grandeur" passée de l'Empire du Soleil Levant. En gros c’est comme notre extrême droite en France.
Le jour où j’y suis allé, des élections très importantes devaient bientôt avoir lieu, alors j’ai pu assister à un spectacle assez … spécial. J’ai eu droit au baroud d’honneur d’une trentaine de gars, avec le drapeau de l’empire, les militaires en uniforme de la dernière guerre (portant le sabre), tout le tintouin. Ils ont défilé en fanfare devant le temple, puis se sont ensuite engouffré dans une vingtaine de Jeeps militaires anti émeutes (avec des gros pare-chocs anti-manifestants et des grillages anti-projectiles aux vitres) peintes en noir et équipés de gigantesques hauts parleurs depuis lesquels ils diffusaient de la propagande et des marches militaires tout en se baladant dans les avenues du centre, bref flippant. Mon camarade japonais me déconseille de prendre des photos, ils sont parait-ils assez chatouilleux… c’est marrant ça m’était pas venu à l’esprit… Hum le Japon n’est pas aussi idyllique que l’on croit.

mardi 28 juillet 2009

The sky is on fire

Il existe au Japon une tradition bien sympathique, c'est celle des "summer festivals". En gros, tout les weekends sont organisés, dans les différentes villes japonaises, des feux d'artifices qui s'accompagnent immanquablement d'un pique nique champêtre (oui c'est vrai que dans Tokyo ils posent leur nappe sur le bitume mais bon), et d'une énorme beuverie, et le tout en costume traditionnel bien sur.
Par conséquent dimanche dernier, nous nous rendons à Asakusa (quartier touristique de Tokyo), pour assister au plus gros des feux d'artifices de toute la capitale où un million de personnes sont attendues.
Pour résumer la soirée, on s'est fait compresser dans le métro, on a trimé pour trouver une place, et finalement un immeuble obstrue une partie de notre champ de vision. Le spectacle n'en demeure pas moins impressionnant, (maintenant les japonais peuvent dire qu'ils savent ou partent leur impôts) et l'organisation est vraiment incroyable, pas un seul cri ou mouvement de foule. Tout le monde bourré, une sorte de gigantesque fête hippie en yukata. Bref une expérience inoubliable (ça y est, je sais que je suis agoraphobe) qui valait bien quelques photos et même un petit dessin (avec une référence dedans...).






jeudi 23 juillet 2009

La cage aux lucioles

Dans la droite ligne de ma misanthropie primaire (pendons tous les touristes crétins par les tripes!), nous recherchons, avec notre petit groupe, des endroits typiques et inconnus du grand public. Aujourd'hui, c'est une ferme de lucioles, qui sert de laboratoire à des équipes scientifiques. Deux semaines par an, pour la période de reproduction des bébêtes, des visites de l'intérieur de la serre sont organisées de nuit. C'est beau, c'est poétique, et les photos le rende mal (désolé), mais elles bougent beaucoup pour des insectes.